Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est un trouble fonctionnel du système digestif, caractérisé par des douleurs abdominales et/ou des inconforts digestifs, accompagnés de changements dans le transit intestinal. Les ballonnements ou la distension abdominale sont également des symptômes fréquemment signalés. Également connu sous le nom de syndrome du côlon irritable ou colopathie fonctionnelle, le SII fait partie des troubles fonctionnels intestinaux. Autrefois mal compris et parfois considéré comme un syndrome psychosomatique, il est désormais reconnu comme un trouble à part entière du fonctionnement de la partie inférieure du système digestif. Bien que cette affection ne mette pas en danger la vie, elle peut sérieusement affecter la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Par conséquent, les symptômes du SII sont une raison courante de consultation médicale. Malgré son caractère bénin, le SII représente un véritable enjeu de santé publique.

La douleur est le symptôme principal du syndrome de l’intestin irritable (SII) et constitue le principal motif de consultation, en particulier lorsqu’elle est accompagnée de ballonnements abdominaux. Par définition, cette douleur est chronique et persiste depuis au moins trois mois. Elle est typiquement de type spasmodique et se localise principalement dans les fosses iliaques, à droite ou surtout à gauche.

La douleur survient souvent le matin (« douleur au réveil ») ou après les repas (douleur post-prandiale), et disparaît généralement la nuit. Son évolution est intermittente, avec des crises qui durent de quelques heures à quelques jours. Elle est fréquemment soulagée par l’émission de gaz ou de selles. Le stress et l’anxiété tendent à aggraver la douleur, tandis que le repos la soulage. Dans certains cas, les patients décrivent une douleur plus diffuse et constante, souvent de type brûlure.

Les troubles du transit sont également fréquents et constants. La constipation, définie par moins de trois selles par semaine, est la plus courante. Elle peut être accompagnée de fausses diarrhées, survenant après des selles dures. La diarrhée, souvent matinale ou post-prandiale, est également un symptôme fréquent. Une alternance de diarrhée et de constipation est aussi possible.

Le SII évolue par poussées, souvent brèves, de quelques jours, suivies de périodes de rémission également courtes. Les symptômes varient en intensité et en forme, ce qui peut rendre le suivi et le traitement complexes.

Outre les symptômes digestifs, des signes additionnels peuvent être présents, tels que des troubles digestifs supérieurs (pyrosis, sensation de lourdeur dans la partie supérieure de l’abdomen, satiété précoce), ainsi que des symptômes extra-digestifs comme la fatigue chronique, les douleurs lombaires, les troubles urinaires, la fibromyalgie, les céphalées, les myalgies, l’asthénie, et les bouffées de chaleur.

Les patients souffrant de SII présentent souvent des traits de personnalité anxieuse, dépressive ou hypocondriaque, ce qui touche plus de 50 % des cas. Le lien entre le système digestif et le cerveau, aujourd’hui bien documenté, aide à comprendre comment les troubles intestinaux peuvent influencer l’humeur et le bien-être psychologique.

Le diagnostic du SII est complexe, car il ne peut être confirmé par des marqueurs morphologiques ou biologiques. Il n’y a aucune anomalie organique, biologique ou histologique de la muqueuse digestive chez ces patients. Le médecin devra donc poser un diagnostic par élimination, en réalisant des tests biologiques pour exclure d’autres pathologies digestives. Cela rend le processus diagnostique souvent long et difficile.

À ce jour, la physiopathologie exacte du SII reste mal comprise. De même, les causes précises de son apparition ne sont pas toutes identifiées. Cependant, plusieurs pistes sont avancées par les chercheurs qui étudient les troubles fonctionnels intestinaux.

Il est désormais reconnu que le SII est une maladie multifactorielle. Il implique des perturbations de la motricité intestinale ainsi que des troubles de la sensibilité digestive. L’état inflammatoire intestinal, les dysbioses intestinales, les candidoses chroniques, les troubles métaboliques, sont des facteurs clés dans l’apparition des inflammations intestinales le facteur psychologique (stress, dépression) jouent un rôle crucial dans l’expression des troubles, qu’ils soient moteurs ou sensitifs.

L’aromathérapie et la phytothérapie sont d’une grande aide pour rééquilibrer les flores bactériennes et fongiques ainsi que travailler sur l’hyperperméabilité intestinale, réguler le transit et la motilité intestinale pour enfin retrouver le bien être et un vrai confort digestif.

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